
A partir de mi-février 2023 et jusqu’à mai 2023, plusieurs milliers de militaires auront participé à l’exercice Orion 23, qui met en scène Arnland, une nation soutenue par la France et ses alliés contre Mercure, un pays regroupant des milices et représentant une menace militaire aux frontières. Cet exercice de préparation opérationnelle interarmées, interministériel et interalliés a été initié dès 2021 et se déroule sur un scénario pouvant aller jusqu’à la haute intensité.
En parallèle de l’exercice Orion 23, le Service de Soutien de la Flotte (SSF : i.e. service responsable du MCO des navires de la Marine Nationale) de Toulon a déployé un plateau technico-logistique axé sur le MCO Naval sur les bases navales de Toulon (plateau principal) et de Brest (plateau secondaire). Nom de Code de cet exercice : Ursa Minor. L’objectif fixé par le SSF étant de travailler en plateau « Industrie – Marine Nationale - SSF » afin de traiter les avaries et restaurer les capacités à la mer permettant la continuité des manœuvres navales.
Thales a été invité à participer à cet exercice aux côtés d’autres industriels (MBDA, Naval Group, Les Chantiers de L’Atlantique, CNN-MCO). Les plateaux visaient à intégrer les services de soutien étatique à travers les IRB (Ingénieur Responsable Bord), le SLM (Service Logistique de la Marine) et les industriels. Cette organisation a permis de mettre en place une structure de proximité facilitant le dialogue et la prise de décision rapide entre les différents acteurs du MCO Naval. Au total, 18 bateaux de la Marine Nationale et de 6 nations ont participé à cet événement.
Une organisation maîtrisée pour anticiper les plans d’actions
Pour Thales, l’exercice a démarré par une phase de préparation dès réception de l’invitation du SSF le 23 janvier. L’organisation Thales s’est affinée et est montée en puissance au rythme de l’arrivée des informations SSF de structuration de URSA Minor.
Joel Valero - SIX, et Victor Morille – DMS & KAM Alfan |
L’organisation retenue s’est articulée autour de deux points de contacts Thales, insérés dans le dispositif du SSF à Toulon, ayant pour mission de recueillir, analyser, aiguiller et traiter les demandes avec le support des principales BLs de Thales actives dans le milieu naval : SIX/RCP, LAS/OME, LAS/SRA, LAS/IAS, DMS/ISR et DMS/UWS. C’est donc plus d’une trentaine de Thalesiens qui ont ainsi été activés pendant l’exercice, sous coordination de Victor Morille.
La messagerie CITADEL de niveau DR a été retenue pour organiser des Rooms par plateformes (exemples : type FDA, FLF, FREMM, SNA, CMT etc…) permettant de partager efficacement la même information vers la base arrière constituée de toutes les BLs. Une room d’escalade « management » avait pour objectif d’informer et solliciter un support managérial quand nécessaire.
Les plateaux de Brest (à gauche) et de Toulon (à droite) |
L’Amiral Bechler du SSF Toulon a tenu un briefing deux fois par jour : point de situation de l’évolution de la situation opérationnelle de la flotte engagée en mer et partage des localisations des plateformes.
La direction d’exercice a injecté des pannes simulées pour mettre à l’épreuve les réactions des bords et aussi la réactivité des équipes des plateaux techniques.
Des avaries importantes résolues grâce à une forte implication des équipes Thales
Le défi de mettre en place une structure opérationnelle en si peu de temps a été souligné par le directeur du SSF. L’Amiral Bechler a mis en exergue deux faits majeurs lors de cet exercice ayant permis un recouvrement de disponibilité grâce au grand professionnalisme des équipes de Thales :
- le dépannage de l’antenne de flanc d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) en moins de 24 heures (4 cartes ont été transférées à bord par hélicoptère ),
- le dépannage du radar MFR (radar multi fonction) d’une frégate type FREMM qui a nécessité le transfert par hélicoptère sur la zone d’opération d’un technicien de Thales et son retour à quai par liaison maritime civile depuis Ajaccio, et le radar MRR d’un BHA (Bâtiment Porte-Hélicoptère Amphibie).
Les messages à retenir C’est la première fois que ce type d’exercice est réalisé avec l’implication des industriels. C’est une réussite collective, pour la Marine comme pour Thales et les quatre autres industriels impliqués. Le grand professionnalisme, l’adhésion, l’implication et l’organisation des équipes Thales ont permis une forte réactivité à la hauteur des enjeux actuels. Cette focalisation sur la performance opérationnelle est gage de confiance réciproque entre la Marine et l’industrie. La proximité des acteurs, industriels, IRB et SSF, a permis à chacun d’accéder au même niveau d’information, accentuant ainsi l’efficacité commune. Enfin, le Groupe a démontré toute la puissance d’un état d’esprit « One Thales » et des synergies positives mises en œuvre par l’ensemble des acteurs de l’exercice. En résumé : Ursa Minor a vu pour la première fois, des industriels participer à un exercice de la Marine. Thales a répondu présent. Cet exercice, premier du genre, a permis de toucher du doigt les exigences de la haute intensité. D’autre exercices suivront pour parfaire les acquis et renforcer la capacité à agir dans la durée. Thales s’organise d’ores et déjà pour y faire face. |