
L’art de viser juste
Philippe a fait ses premières armes sur le terrain de la technique : c’est un diplôme en informatique qu’il a décidé de préparer et c’est sur un poste de développeur qu’il a débuté sa carrière.
Mais il semblerait que son choix décisif se situe plutôt du côté de l’Armée. Il y a, de sa part, une envie forte de faire partie d’une équipe pour laquelle le sens du relationnel est très concret – le sens des responsabilités aussi, pour ne pas dire le sens du devoir et de la défense. « Durant cette année militaire, j’ai travaillé dans les transmissions. Je travaillais sur RITA, un système développé par… Thales (Thompson à l’époque, pour être précis). Je pense que c’est à la fois la valeur de mon diplôme et mon expérience en informatique, et ce que mon choix de l’armée pouvait dire de moi, qui font que Thales m’a eu dans le viseur ! ». Nous sommes en avril 1990, et Philippe rejoint la grande famille Thales.
Le choix – et la possibilité – de la longévité
À une époque où on fait volontiers l’éloge des lignes multiples sur un CV, comment expliquer qu’un professionnel ayant de belles cartes en main choisisse de rester dans la même entreprise ? À ce jour, Philippe a 33 années de Thales à son compteur. Et il explique cette constante de manière très claire. « Thales, c’est un périmètre très large, c’est-à-dire de nombreuses opportunités. Et ces opportunités, elles ne restent pas de la pure théorie. Rien n’est possible sans l’ouverture d’esprit – cette ouverture qui se traduit de manière très concrète par la pratique de la mobilité. Quand j’ai rejoint le groupe, si je me souviens bien, on était ouvert au changement de poste après une période de cinq ans. Aujourd’hui, la mobilité peut s’envisager sous un délai de trois ans en moyenne. C’est donc que cet esprit d’ouverture est toujours plus fort. C’est l’une des grandes forces de Thales. C’est pour cela que je n’ai jamais ressenti le point de non-retour dans cette entreprise. Jamais je n’ai pensé à chercher la nouveauté ailleurs. La nouveauté, elle est ici si je la souhaite ».
Découvrir toutes ses facettes
Ce qui fait la différence de Thales ? « Contrairement à la plupart des autres entreprises, Thales ne nous enferme pas dans un plan de carrière pré-défini. Ailleurs, vous avez un point de départ qui est forcément associé à un point d’arrivée : c’est une ligne droite et elle est connue d’avance. »
Philippe Daubresse a l’impression qu’on lui a donné sa chance plusieurs fois, au sein du Groupe. Le pari de confiance ne s’est pas joué seulement à la première embauche. « La preuve : j’ai démarré par la technique, du côté de l’informatique, en mode codeur fou ! Et, quelques dizaines d’années plus tard, me voilà dans la gestion de projet – un domaine auquel je n’étais pas du tout prédestiné ! ». Un cas particulier ? Une exception ? « Pas du tout ! Ce qu’il y a d’agréable chez Thales, c’est aussi qu’il y a une facilité de discussion avec les collègues. Et parmi ces contacts de qualité, je peux en citer plusieurs qui, comme moi, ont fait un bond de la technique vers des univers complètement différents, pour devenir responsables commerciaux par exemple ».
Philippe insiste fortement sur tous les bénéfices de cette absence de cloisonnement, en termes de motivation et de productivité. « On nous donne la chance de pouvoir faire de la mobilité dans de bonnes conditions et à des postes divers et variés. »
Passer du détail au « gouvernail »
Philippe Daubresse s’est concentré sur des compétences techniques jusqu’en 2003. Après quelques années sur des postes informatiques, sa carrière chez Thales prend une tournure technique plus générale : il est sollicité pour travailler sur une plateforme d’essai système pour des programmes clés de l'Armée de terre. C’est essentiellement un travail d’intégration, de validation et de vérification et de qualification au niveau système.
Mais, en 2003, Philippe a un déclic. Il est temps de passer à autre chose. Et c’est à cet instant que la mobilité made in Thales prend un sens très concret pour lui. « Le pilotage projet m'intéressait fortement. Et on a accepté de me donner ma chance. J’ai ressenti une vraie écoute par rapport à mes attentes et mes aspirations. À mon bien-être, en quelque sorte. Passer de la technique à une position de chef de projet, c'était un peu le grand écart. Mais on m’a bel et bien donné ma chance, avec un sens de la mesure. Le choix de mes interlocuteurs a été intelligent : on m’a confié un poste de chef de projet adjoint pour commencer, sur un programme de radio militaire pour l'Armée de terre. On a trouvé le point de raccord par rapport à mes expériences passées ! ».
Jamais seul pour bouger
Dans ses expériences de mobilité, Philippe Daubresse est frappé par l’écoute dont font preuve ses managers. « L’attitude que j’ai constatée, c’est celle de l’accompagnement. Par chacun de mes managers hiérarchiques. Par les ressources humaines aussi. Pour permettre à un salarié qui a envie de rester dans le groupe, mais de faire autre chose, de faire de la mobilité de manière intelligente et dans de bonnes conditions, au bon moment. »
Des projets qui mettent la tête dans les étoiles
Parmi les projets qui ont marqué le parcours de notre collaborateur Thales, CONTACT et SYRACUSE IV resteront dans les annales : « J’ai aimé avoir ma toute petite part dans ces projets dimensionnants. Le but : desservir et gérer les communications inter-armées. Une manière de renouer avec cette envie de sens, de devoir et d’engagement, qui ont orienté mon début de carrière ! »
Du goût de la technique au goût de l’humain
Après avoir été chef de projet adjoint, Philippe devient chef de projet à part entière avec comme client la DGA. Il occupe ces fonctions jusqu’en 2010. Une chose lui plaît plus que tout. « Avant, le moi informaticien devait trouver les bonnes combinaisons de chiffres, de codes… En tant que chef de projet, je dois trouver les bonnes combinaisons de mots pour orienter les équipes et les motiver. Je suis un donneur d’ordre, pas un manager, et en tant que tel le relationnel peut être un défi. Il s’agit de ne pas être dans le conflit, mais dans l’écoute. »
Après 2010, Philippe vérifie une fois de plus qu’il est possible d’évoluer au sein de la maison Thales. Il devient Contract manager. Il ne perd pas pour autant la composante humaine qu’il appréciait tant dans son emploi précédent. « La dimension de satisfaction client est forte. Il y a à nouveau tout un art du dialogue à mettre en place. » Mais comment un ex-informaticien vit-il son intégration dans un département juridique ? « Ce défi a été une source de motivation supplémentaire : m’adapter à un univers qui m’était assez étranger. Je me suis trouvé catapulté dans des équipes composées de juristes – des vrais, c’est-à-dire des personnes qui ont étudié le droit et pouvaient éventuellement me trouver moins légitime. Leur attitude, face à moi ? Partager leur expertise dès qu’ils le pouvaient. J’ai une fois de plus constaté que Thales, c’était l’esprit d’équipe et le partage avant tout. Et, de mon côté, j’ai pu rendre la pareille en apportant à certains collègues un certain côté opérationnel auquel ils n’étaient pas habitués ».
Après cette expérience qui, une fois de plus, a élargi ses horizons, Philippe renoue avec ses envies du début des années 2000 : il souhaite revenir au pilotage de projet. En 2020, il intègre donc la direction des opérations de la Business Lines Network & Infrastructure Systems (NIS) - Réseaux mobiles (MNW), pour un poste de Project Manager Officer sur le programme SYRACUSE IV (Système de radiocommunication utilisant un satellite)
Quelques conseils au jeune Philippe
- C’est dans le contact humain que se trouvent de nombreuses clés de la réussite professionnelle.
- Ne pas avoir peur de changer de domaine ou de spécialité lorsqu’on sent qu’on a fait le tour de ses « premières amours professionnelles ». Ce n’est pas faire un pas de côté dans sa carrière : c’est tout simplement faire un pas en avant, encore un autre !
- Ne pas partir du principe que l’âge est une barrière : les entreprises intelligentes donnent leur chance aux plus jeunes et donnent aux plus expérimentés l’opportunité d’évoluer, toujours et encore.